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delaire dans l'art mon regard sur l'art aller au contenu accueil art contemporain art moderne artistes favoris perspectives d’ailleurs musique danse ← articles plus anciens modernités plurielles : le dernier accrochage de la collection permanente du centre georges pompidou publié le 26 février 2014 par françoise delaire amédée ozenfant, les quatre races, 1928 le dernier accrochage, initié par la commissaire catherine grenier à beaubourg tient compte de la globalisation de la scène artistique . que nous le voulions ou pas, nous vivons dans un monde multipolaire ; alors, élargissons nos horizons à l’art extra-occidental ! le titre même « modernités plurielles » annonce l’abandon de » la conception occidentale, linéaire, de la modernité , vision tronquée, partisane ». a l’entrée de l’exposition, le grand tableau du français amédée ozenfant (1886-1966), les quatre races, avec ces personnages massifs et mal dégrossis, aux couleurs marron et noires posées en aplats, n’est il pas installé là par provocation, pour choquer le « bon goût » ? je le trouve vraiment très moche ! mais ne nous laissons pas impressionner ! je connais la richesse de la collection du musée national d’art moderne ; je vais certainement me régaler ! en revanche, la sculpture totémique de l’artiste argentine alicia penalba , hommage à cesar vallejo, 1955-60, m’impressionne ! le mur à droite est couvert de reproductions de couvertures de magazines d’art et de design du monde entier, en contexte avec les œuvres. très esthétique, cette présentation évoque l’effervescence artistique et intellectuelle de l’époque mais nous étouffe ; comme les images sont petites, même en se tordant le cou, on ne peut lire les titres de revues. dans la salle 2 sont exposés un amoncellement de statuettes et d’objets dans des vitrines murales, et de petits tableaux sur plusieurs rangées. les titres des œuvres, listés à gauche ou à droite sur le mur, précédés d’un numéro, reporté sur un plan en miniature, obligent à une gymnastique visuelle. quelle galère pour retrouver à quels numéros correspondent les œuvres et comprendre quelque chose ! c’est énervant et très désagréable ! idem dans la salle 3. soit l’accrochage est raté, soit les responsables de beaubourg n’aiment pas le public ! sachant qu’il y a 42 salles à visiter, je m’inquiète.. heureusement, un peu plus loin l’accrochage s’aère :il est intéressant de voir des portraits cubistes de picasso confrontés aux masques africains et océaniens – empruntés au musée du quai branly – qui ont inspiré ces formes angulaires. puis, la visite devient passionnante. l’exposition a été véritablement conçue sous le signe de la diversité et de l’ouverture : – aux autres continents , amérique latine, inde, afrique, moyen-orient, extrême orient ; – à différentes disciplines , sculpture, photographie, cinéma expérimental, architecture ; – aux arts appliqués : deux étonnantes mosaïques d’après les cartons de sonia delaunay, et même aux arts populaires avec un batik du nigeria représentant une scène villageoise (section . »afrique moderne », salle 36) – aux femmes artistes du monde entier. cet accrochage surprenant est le fruit d’un regard nouveau sur l’art de 1900 aux années soixante. mais l’ensemble est énorme ! comment tout appréhender en quelques heures ? comment choisir devant quelle œuvre s’arrêter pour contempler et approfondir la réflexion ? j’avoue avoir dû faire deux visites d’environ deux heures pour y parvenir ! courage ! je vous dis brièvement les œuvres que j’ai aimées : – salle 4, les tableaux aux couleurs tendres d’ henri valensi (1889 algérie – 1940 france) henry valensi, mariage des palmiers, bou-saada, 1921 – salle 6, le film futuriste d’eugène deslaw, la marche des machines , 1 929 – salle 10, dans la section « modernités américaines », les tableaux réalistes alexandre hogue, oils in the sandhills d’alexandre hogue (missouri 1898 – oklahoma 1994) – salle 11, « la fabrique moderne » , découverte d’un patchwork de man ray et d’une tapisserie de jean arp et sophie taüber arp , symétrie poétique . – dans la section « construire la révolution », vu pour la première fois la maquette du monument à la 3ème internationale (1919-20) de vladimir tatline -réalisée en 1970. – salle 17, découverte du curieux mouvement brésilien anthropophagie : après avoir fréquenté les avant-gardes parisiennes, les artistes autochtones revendiquent » l’absorption de l’ennemi sacré pour le transformer en totem »( in oswald de andrade, manifeste anthropophage, 1928), ce qui signifie manger l’art occidental pour en faire un art indigène. j’ai particulièrement aimé les tableaux faussement naïfs de tarsila do amaral (brésil 1886-1973) tarsila do amaral, a cuca, 1924 – salle 18, l’ indigénisme, très proche du précédent mouvement, représenté par des artistes brésiliens et mexicains. – section « art déco », j’ai apprécié le film de joe francis et alex nalpas de 1921, the plantation, avec joséphine baker dansant à un rythme endiablé, roulant les yeux… – salle 22, un mur du cabinet d’andré breton a été reconstitué, avec les statuettes extra-européennes et les petits tableaux modernes de ses amis. – salle 26, section « réalisme social « , superbe tableau d’otto dix , (allemagne 1891-1969) « souvenirs de la galerie des glaces à bruxelles, 1920. – il y a quelques décennies, on appelait ce mouvement « expressionnisme allemand » – otto dix, souvenirs de la galerie des glaces à bruxelles, 1920 – salle 35, « l’art brut international » – salle 36, « l’afrique moderne » – salle 39 « modernités orientales » – salle 40, superbe maquette en béton de l’eglise de la lumière, osaka, 1987-89, de tadao ando je m’arrête. profitez des terrasses réaménagées ! les statues en bronze de max ernst veillent sur les toits de paris. max ernst, capricorne, 1948-64 publié dans art moderne , peinture , photographie , sculpture | marqué avec art moderne , centre georges pompidou , cinéma expérimental , expo paris , musée natonal d'art moderne | laisser un commentaire la biennale de lyon à la sucrière : pas toujours plaisant mais parfois intéressant ! publié le 1 novembre 2013 par françoise delaire fabrice hyber, prototype de paradis, 2013 le thème de la douzième biennale d’art contemporain de lyon , la narration , justifie sûrement le grand nombre de vidéos exposées cette année. a l’entrée, thousend islands , 2013, de ian cheng , m’a fascinée ; c’est un ordinateur qui raconte une histoire infinie. … des arbres, des plantes, des dinosaures, des dauphins, des cigognes, aux couleurs irréelles, évoluent selon des algorithmes. c’est très beau ! je serais bien restée devant, mais vu l’immensité des lieux d’exposition, il faut avancer. certaines vidéos n’ont pas attiré mon regard. au premier étage je n’ai pas compris l’intérêt de l’œuvre d’ed atkins , assez grossière, intitulée even pricks (même les têtes de con) . je l’ai trouvée très moche ! imaginez un pouce pointé en l’air un peu comme un sexe masculin, mais avec une petite touffe de poils au bout !!! le sujet en est, paraît-il, la dépression ! je me demande si c’est une œuvre d’art ? au deuxième, je suis restée longtemps devant me in me du singapourien ming wong . l’artiste explore les théories du genre , entremêlant trois récits situés à différentes époques. travesti, il rejoue des scènes de séduction féminines tirées de grands classiques du cinéma japonais. mais, simultanément, on le voit jouer aussi le rôle masculin. perturbant ! plusieurs artistes ont été inspirés par le phénomène des divertissements numériques (jeux vidéos) – tabor robak -, des réseaux sociaux et des « peoples » -ed forniels – qui transforment notre vie. pourtant, l’installation d’ed forniels , maybe new friends (britney rivers) – en référence à britney speers – m’a choquée : tant de sexes géants en silicone dressés ! était-ce nécessaire pour présenter l’interaction des réalités en ligne et hors ligne ? au lieu de dénoncer la banalisation de l’exhibitionnisme, on dirait qu’il en fait l’apologie. l’espace de l